L’école doit sans cesse s’adapter aux évolutions de la société : il est de notre rôle d’éducateur de prendre cette réalité en compte. Le développement du numérique est d’une telle ampleur que la présence des écrans chez les tout-petits engendre de réels troubles du développement.
Le Ministère propose un fasicule « Bien grandir avec les écrans » (voir ci-dessous) dans lequel on voit clairement les recommandations pour chaque âge. Par contre, les conséquences claires dans les écoles ne sont pas formulées.
Quelques exemples :
- Ecran proscrit avant 3 ans, déconseillé et exceptionnel entre 3 et 6 ans => les TBI et tablettes devraient logiquement être retirés des classes maternelles…
- L’usage des IA génératives (type Chat GPT) : interdite avant la 4ème => certaines pédagogies innovantes sensibilisent pourtant dès le CE1 les élèves à l’utilisation de ces nouveaux outils…
Le Ministère et ses recommandations sont-ils complètement hors sol ou coupés des réalités ? Pour la CFDT, nous nous devons de réfléchir aux usages du numérique, considérer que les IAG sont des outils qui peuvent être utilisés dans la vie quotidienne sans recul ni prise de conscience. Notre rôle d’éducateur nous engage à protéger nos élèves, comprendre leurs besoins et les aider à développer leur esprit critique.
En attendant, ce fasicule pose un cadre qui peut permettre des prises de décisions collectives, qui peut aider à expliquer aux parents et aux élus pourquoi on fait le choix de retirer un TBI coûteux d’une classe…
Une surexposition aux écrans chez les tout-petits peut avoir des effets négatifs sur la santé physique (sédentarité, troubles de la vue, manque de sommeil) et la santé mentale (dépendance, mal-être, solitude, conduites à risque) mais aussi sur la qualité des relations, la concentration… A mettre en relation avec la hausse inquiétante des cas de violences dans les classes ?
A lire aussi le cadre d’usage de l’IA en éducation (ci-dessous)