L’intersyndicale FSU-FO-SE-Unsa, Sgen-CFDT, SUD (1 représentant par OS) a été reçue à la DSDEN par M.Bourrée Secrétaire Général et Dasen-IA par interim, Mme Deret Dasen-IA adjointe et M.Clément directeur du Service RH le jeudi 1er octobre à 17h30 dans le respect des gestes barrière, il va sans dire…

Nous avons fait état des problèmes de remplacement et avons décrit ce que cela engendrait sur le terrain:

– incompréhension vis à vis du non-remplacement lorsque celui-ci est prévu de longue date.

– accueil souvent difficile et pas toujours agréable du collègue remplaçant qui, n’étant prévenu que tardivement, arrive de ce fait en milieu de matinée.

– sentiment d’injonction contardictoire entre “éviter le brassage des élèves” et “répartir dans les classes en cas d’absence d’un collègue et de non-remplacement.”

– stress montant dans les équipes entre la gestion de la pandémie, des parents mécontents et du sentiment de culpabilité des collègues arrêtés.

La DSDEN a minimisé le nombre d’absence non remplacées et nous à donner quelques chiffres et renseignements:

  • 169 enseignants (soit un peu plus de 10% des enseignants) sont affectés sur des postes de brigade au lieu de 189 l’an dernier.
  • Il y a une volonté de la DSDEN pour remplacer prioritairemment sur 2 critères : priorité 1 : remplacement sur les petits sites (plus d’un tiers des sites de la Manche ont 3 classes ou moins) priorité 2 : maintien de la formation continue
  • Il y a eu certains jours plus de demandes de remplacement que de remplaçants disponibles et de ce fait, il a fallu procéder à des arbitrages (réalisés par le SRH et les IEN ou leur secrétariat). Ceux-ci se font le matin entre 8h et 9h30 : le service RH demande d’éviter les appels qui ralentissent la préparation et l’organisation des remplacements. Notez que La DSDEN prend en compte le nombre d’élèves par classe en moyenne sur l’école pour prendre les décisions finales dans ces arbitrages…
  • il y a aussi l’impossibilité dans un département comme la Manche, de par sa configuration géographique, d’envoyer les personnels du Nord effectuer un remplacement dans le Sud.
  • certains collègues, qui n’avaient pas une quotité de service de 100% sur leur arrêté de nomination, n’avaient pas renvoyé leur emploi du temps et de ce fait n’étaient pas “employables”. Cela est régularisé depuis seulement quelques jours.
  • deux nouvelles personnes sont arrivées à la DSDEN dans le service : Mme Frédérique YONNET au service du remplacement (prenant la suite de Mme Cavalier) et Mme Astrid DA SILVA à la formation continue. M.CLEMENT et Mme MARTIN aide aussi à cette gestion notamment le lundi et le jeudi matin, jours où il y a donc 4 personnes pour cette organisation.
  • Certains personnels ont effectué un surcroît d’heures l’année dernière ( conséquence d’un poste mêlant des écoles 4j et 4.5j) en travaillant comme décharges ou brigades. Au total, cela représente une cinquantaine de jours dûs par l’Admininistration : quelques heures pour certains, plus d’une semaine pour d’autres. Ces jours seront bien récupérés mais pas forcement en intégralité sur le premier trimestre (contrairement au courrier reçu) et c’est l’Administration qui reste décisionnaire sur ces jours! Si vous êtes concernés, vous pourrez essayer de placer des “récup” à certains moments mais rien ne les oblige à vous les accorder quand cela vous arrange…
  • Un rappel : Les directeurs n’ont pas à prendre la classe d’un collègue non-remplacé, hormis pour des raisons de sécurité (c’est à dire sur des “petits” site dans l’attente d’une brigade). La règle est la répartition dans les autres classes.
Team Meeting Business People  - jmexclusives / Pixabay
jmexclusives / Pixabay

Commentaires du Sgen-CFDT:

Nous comprenons la priorité donnée aux petits sites pour des raisons de sécurité mais cela signifie de notre point de vue que ce sont les sites où les répartitions sont les “plus faciles” et donc les “grosses écoles” qui risquent d’être le plus souvent impactées. Nous avons alerté la DSDEN sur ce point!

La priorité donnée à la formation continue est un bon signal sur l’importance que donne la DSDEN à celle-ci.

Nous avons appris que 22 brigades avaient été mobilisées en ce début d’année sur le stage de formation des nouveaux directeurs, stage qui nous apparait comme essentiel. De la même façon, que des stages demandés ppar les collègues soient maintenus et qu’on y mette les moyens de remplacement nous apparait comme une bonne chose (mais on doute qu’il en soit de même pour les stages syndicaux…). Nous sommes plus réservés sur les formations obligatoires comme le plan français et le plan maths, qui ne sont pas forcément souhaités par les collègues et qui participent à la communication ministérielle d’auto-satisfecit.

Il est nécessaire pour notre département d’obtenir quelques postes supplémentaires de la part du Ministère pour retrouver de la sérénité dans les remplacements.

N’en déplaise à M. Blanquer, cela ne lui coûte rien de faire des annonces de “non-fermeture de classe” mais, sans moyens supplémentaires, il est évident que cela ne peut que se ressentir à un moment ou un autre…